A l’heure où des choix décisifs en matière de transports s’imposent
pour l’agglomération bisontine, le Funiculaire fait valoir ses atouts
S’il est un projet d’envergure structurant pour l’agglomération bisontine, c’est bien celui du Transport en Commun en Site Propre (TCSP). Choix du matériel roulant, choix du tracé, rien n’a été encore arrêté par la CAGB, qui a récemment lancé une consultation publique afin de recueillir l’avis des Bisontins.
Dans ce cadre, notre association a mené un important travail de réflexion sur la possibilité de son intégration dans le projet de TCSP, consigné dans un dossier remis à la CAGB la semaine dernière. Construit en 1912 à une époque où les économies d’énergie n’étaient pas à l’ordre du jour, le Funiculaire n’a rien à envier aux moyens de transport les plus écologiques : il circule sur une voie réservée, son moteur électrique et son mouvement pendulaire associés au principe de gravitation permettent des économies considérables. Pour faire monter et descendre ses deux voitures en bois de 7,5 tonnes, il ne nécessite qu’une puissance de 25 kilowatts. Plus écologique qu’une voiture électrique, qui dit mieux ?
On comprend alors les enjeux écologiques de son intégration dans le réseau de transports en commun de l’agglomération, auxquels s’ajoute un intérêt touristique et patrimonial unanimement reconnu. Pour ce faire, nous proposons une variante du tracé du TCSP par le boulevard Diderot (au lieu de l’avenue Fontaine Argent), qui permettrait des correspondances directes entre le futur tram ou trolley, le funiculaire et la gare TER de la Mouillère, renforçant ainsi l’intermodalité du futur réseau. (voir le plan ci-dessus). Les utilisateurs du plateau, arrivés à la gare basse, trouveraient ainsi une correspondance directe pour le centre ville, qui a longtemps fait défaut au Funiculaire et précipité son déclin dans les années 70. Pour les adeptes du vélo, de plus en plus nombreux, le funiculaire établirait également une connexion entre la ville et le plateau, difficile d’accès.
Cette solution permettrait donc d’étendre le réseau en site propre au plateau de Bregille à un coût raisonnable, comparé au projet global : près d’un million et demi d’euros seraient nécessaires pour remettre en état les 423 mètres de voie, alors qu’un tramway coûte environ 15 millions d’euros par kilomètre.
« Notre mission ne se limite pas à promouvoir l’aspect patrimonial du Funiculaire, indique Alexandre Jury, président de l’association. Elle consiste également à proposer des solutions concrètes pour inscrire le Funiculaire dans des schémas contemporains : le TCSP en est un bon exemple. Ce dossier est le fruit d’une réflexion menée par les membres actifs de l’association, qui espèrent ainsi contribuer à l’enrichissement du projet. ».
Le dossier complet est consultable sur ce site en cliquant ici
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