Le bombardement du Funiculaire (16/7/1943)
Nous poursuivons notre exploration du passé du Funiculaire avec un des événements les plus marquants de son histoire : le bombardement du 16 juillet 1943.
Le 15 juillet 1943 au soir, 165 bombardiers Halifax décollent des bases du Sud-Ouest de l'Angleterre, avec pour cible les usines Peugeot à Sochaux.
La ville de Besançon était alors prévue comme alternative target, pour tromper la chasse de nuit allemande. Les avions qui n'auraient pu trouver leur cible initiale devaient donc bombarder la capitale comtoise.
A une heure du matin, heure locale, un Halifax Pathfinder lâche deux fusées éclairantes sur la gare de Besançon-Viotte, alors que le flot des bombardiers survolait la Vallée de l'Ognon (au nord de Besançon). C'est alors qu'un chasseur de nuit allemand, un Dornier 217-J avec radar embarqué, attaque le Halifax. Le mitrailleur de la tourelle supérieure (Anderson) du Halifax met le feu à l'un des moteurs de l'avion allemand, qui heurte en vol ce-dernier alors qu'il balisait la gare.
L'Halifax s'écrase alors sur la gare Viotte (construite en bois en 1855), avec toute sa charge et son carburant, l'avion allemand tombe entre la gare et le monument aux Morts.
Ensuite, une quinzaine de Halifax lâchent leurs bombes sur Besançon, mais en ordre dispersé, faisant une cinquantaine de victimes. Le Funiculaire était dans l'axe de bombardement d'un avion qui a lâché ses bombes trop tôt. Après l'opération, il apparaîtra que neuf de ces bombardiers croyaient avoir lâché leurs bombes sur les usines Peugeot.
D'après un témoin, on apercevait des éclairs lorsque les avions lâchaient leurs bombes : il s'agissait d'une bombe flash qui permettait de prendre une photo de la cible...
Nous tenons à remercier M. MARLIN, sans qui la rédaction de ces quelques lignes n'aurait pas été possible.